Comme la population a triplé en quelques années, les anciens transformateurs électriques étaient saturés. Cela provoquait de régulières coupures de courant à l'origine de diverses mésaventures (ça m'a valu de griller l'alimentation de mon ordinateur, par exemple). Aussi, la commune a décidée de remettre les transformateurs à niveau.
Cette mise à niveau technique nous vaut aussi une mise à niveau esthétique des transformateurs, des plus cohérentes :
- un transformateur, simili "maison bois" avec toit terrasse, en lisière de la végétation et des vieux murs;
- un transformateur, simili "maison de constructeur" avec enduit "ton pierre de Caen" et toit à pentes, en plein centre des lotissements communaux.
Nous pouvons ainsi apprécier l'évolution du "style contemporain à tonalité écologique" dans le paysage de notre commune.
A la suite de l'inauguration de la place Saint-Sauveur, à Caen, m'est venue une réflexion à propos de l'actualité et de la pertinence dans le paysage urbain des kiosques à musique, souvent considérés comme un détail désuet des anciens jardins publics. Cette réflexion n'est pas construite, juste anecdotique, mais la tendance minérale et désertique des nouvelles places dans les centres villes a fait resurgir cette architecture miniature dans mon esprit.
Vous trouverez ci-dessous le texte de présentation de ce qui est depuis un mois simplement une page Facebook que vous pouvez alimenter.
POUR UNE RÉINTÉGRATION DES KIOSQUES À MUSIQUE DANS LES NOUVEAUX CENTRES VILLES.
Aujourd'hui un grand nombre de municipalités construisent ou aménagent dans leurs nouveaux centres des places souvent minérales. Dans le même mouvement, plus rarement, des jardins publics surgissent.
L'aménagement de ces nouvelles places à destination des citoyens et à vocation conviviale, semble souvent limité en terme de mobilier urbain et d'architecture conviviale.
Dans l'histoire des places et jardins publics, le kiosque à musique avait une place remarquable : il s'agissait d'un repère, d'un lieu de rendez-vous, d'écoute, de découvertes musicales et de rencontres. En somme : un espace d'expression musicale, de convivialité et de lien social. Le kiosque à musique était un lieu d'expression, un point d'ancrage, un axe magnétique vers lequel convergeaient quotidiennement, ou les jours fériés, les citoyens.
Le kiosque à musique est aujourd'hui absent de ce paysage appauvri.
Aussi, nous devons imaginer l'implantation de kiosques contemporains, résultant d'un travail de recherche d'architecture, de design et d'urbanisme.
Ces lieux d'expression pourront alors à nouveau participer à la sensibilisation culturelle des habitants de la cité et, ainsi, devenir des espaces importants du dispositif d'émancipation citoyenne.
A l'occasion d'un récent séjour dans les Vosges, j'ai pu redécouvrir un site exceptionnel dont je n'avais qu'un souvenir abîmé, dans la mesure où, la dernière fois que j'y étais passé (il y a quinze ans), celui-ci était dans un état de désuétude avancée.
Par la suite, le Motel construit en 1967 par Pascal Haüsermann, a été bel et bien abandonné.
Il y a peu, un groupe de personnes passionnées par l'œuvre de l'architecte, a racheté le site et a restauré l'ensemble des modules qui constituaient le Motel.
L'île aux bulles est aujourd'hui à nouveau un Motel dans lequel vous pouvez séjourner à l'occasion d'un passage dans les Vosges. Les différents modules ont été aménagés avec des collections d'objets 1950 / 1960 / 1970 et l'accueil est extrêmement sympathique. Vous pouvez aussi vous arrêter boire un coup au Café "L'utopie" et en profiter pour jeter un coup d'œil sur le parc et sa collection de sculptures.
Cela fait un bon moment que je n'ai pas trouvé de temps pour rendre compte de l'avancement de notre jardin, de nos aménagements, etc. Cet été sera sans doute l'occasion de quelques précisions.
En attendant ces articles passionnants, je vous fait part de la référence de cet ouvrage que je n'ai pas encore lu, puisqu'on doit me l'offrir. La couverture est jolie, le propos m'intéresse, bien évidemment… et l'éditeur est fortement recommandable.
Bonne lecture !!!
Le cauchemar pavillonnaire
Jean-Luc Debry
Les zones pavillonnaires, affublées à l’occasion du joli nom de lotissement, envahissent inexorablement les abords des villes et des villages, selon un modèle administratif et économique qui, indifféremment du lieu, se reproduit à l’identique. Elles incarnent un idéal et un mode de vie fondés sur l’aliénation désirée. L’obsession de l’hygiène et de la sécurité, le culte de la marchandise et de la propriété privée ont remplacé les solidarités et la culture de résistance des classes populaires. L’expérience de la relation à autrui se réduit au désir mimétique de posséder les mêmes signes de la réussite individuelle. Cet univers, parfaitement structuré, enferme l’imaginaire dans un espace étriqué, accentue le repli sur soi et appauvrit la vie sociale.
L’espace, quadrillé, découpé en plans de circulation, repose sur une logique de flux. La notion de « ville » – et bientôt de « campagne » – s’efface. Désormais réduites à leur centre historique, les villes sont cernées par des zones spécialisées : industrielles, commerciales, résidentielles, vertes, de loisir… Les enjeux de pouvoir se sont toujours traduits dans l’organisation de l’espace social. Tout système politique peut être analysé au travers de son architecture. Ce livre permet de comprendre celui dans lequel nous vivons.
Il y a quelques jours, j'ai reçu ce très joli petit livre : "TYPEN, Good, Bad and Ugly Houses", d'Oda Pälmke. C'est une sorte d'inventaire, de collection, de propositions de stéréotypes de maisons, réalisées en ciment. Bien entendu, si on m'a offert ce livre c'est parce que ces petites maisons en ciment ressemblaient étrangement à la maquette que j'avais réalisé pendant le chantier de notre maison en bois.
Le plus drôle étant, toujours, de constater que face à cet archétype de maison une majorité de personnes se demandent ce que ça peut bien être…
En une quinzaine de jours la maison a été deux fois le sujet de tournages télévisuels.
La première fois, le 21 mai, pour l'émission de Canal + "MENSOMADAIRE", la seconde fois, les 4 et 5 juin, pour la très courte émission de TF1 "DU CÔTÉ DE CHEZ VOUS".
L'équipe de MENSOMADAIRE est venue réaliser un documentaire à propos de l'ambassade d'Elgaland~Vargaland, de l'ouverture de l'ambassade (Festival Boréales 2002) et des manifestations organisées autour de l'annexion de l'étale à Bayeux (Festival Boréales 2009).
Le tournage a duré toute l'après-midi, c'était extremement intéressant et ça m'a valu de gros coups de soleils.
La diffusion du documentaire est prévue pour septembre prochain.
L'équipe de TF1 est venue tourner vendredi 4 et samedi 5 juin.
Là c'était l'artillerie lourde : presque 12 heures de tournage pour 1 m. 30 de film. et tout le matériel nécessaire pour l'éclairage, les travellings, etc.
Donc un tournage complètement scénarisé, avec des scènes à jouer 4, 5 ou 6 fois.
On espère maintenant que le résultat sera en phase avec le propos de notre projet architectural.
Le scénario raconte le retour de notre fille à la maison, après sa journée d'école. Nous sommes en train de bricoler, et elle monte dans sa chambre improviser un solo de guitare électrique; le tout étayé par des témoignages de notre voisinage sur l'implantation de notre maison dans le lotissement.
La diffusion du film est elle aussi prévue en septembre prochain.
A suivre…
En tout cas, là encore, c'était une expérience assez remarquable, et l'équipe de tournage était aussi très sympathique.